EFA répond au ministère de l’éducation nationale qui refuse d’adapter la scolarité des enfants adoptés.

Une fois encore, le ministre de l’Éducation nationale a refusé d’entendre les arguments de EFA sur la nécessité, pour les enfants adoptés, d’introduire une certaine flexibilité dans l’application de l’abaissement de l’âge d’instruction obligatoire à 3 ans et vient de rejeter la demande de publication d’un décret pour adapter l’obligation scolaire des enfants adoptés.
Qu’ils soient adoptés en France ou à l’étranger, et quel que soit leur âge, les enfants qui arrivent dans leur nouvelle famille ont un besoin essentiel : retrouver de la sécurité après les traumatismes liés à la séparation d’avec la famille d’origine et les multiples ruptures vécues avant leur adoption. Comme le soulignent de nombreux travaux en psychologie, pédopsychiatrie et neurosciences, ces enfants ont besoin de créer des liens d’attachement « sécure » avec leur nouvelle famille. La socialisation et les apprentissages ne sont pas leur priorité dans un premier temps, il est donc impensable de leur imposer d’emblée le rythme des élèves de leur âge. Une entrée trop précoce dans les apprentissages risque de les mettre en difficulté, voire de fabriquer des exclus du système scolaire traditionnel..
S’appuyant sur la recommandation du Conseil national de la protection de l’enfance  EFA demande d’urgence au ministre de l’Éducation nationale que des instructions claires soient données aux Dasen afin que des réponses adaptées et homogènes sur l’ensemble des départements soient apportées aux enseignants et aux parents.
EFA demande également que les enseignants et les futurs enseignants soient sensibilisés aux besoins spécifiques des enfants adoptés et aux problématiques de l’attachement comme cela se fait déjà dans d’autres pays européens.