Des idées reçues tirées de « DIX IDÉES FAUSSES SUR LES ADOLESCENTS » du Dr Xavier Pommereau, Chef du Pôle aquitain de l'adolescent, Centre Abadie, CHU de Bordeaux, extraits de la revue publiée trimestriellement par l’UNAFAM. 

Les ados s'attendent à ce que leurs parents se montrent ouverts et permissifs quant à leurs consommations de tabac, alcool ou cannabis. Faux.

II y a une juste mesure entre traiter l'ado de « drogué » lorsqu'on apprend qu'il a consommé ces substances, et tout lui autoriser de façon laxiste sur l'air de « II faut bien que jeunesse se passe ». En réalité, les ados s'attendent à une attitude parentale responsable vis-à-vis de ces usages dont ils savent très bien qu'ils ne sont pas anodins. Ils seront d'ailleurs rassurés lorsqu‘ils verront leurs parents s‘inquiéter de la nature, de la quantité, de la fréquence, du contexte de ces consommations. Il est difficile mais impératif de se questionner sur le type de « relation » qu'entretient son enfant avec les substances en question.

Au collège ou au lycée, les ados sont hostiles aux professeurs très sévères. Faux.

Les ados détestent l’injustice et le «  délit de faciès », mais ils respectent les professeurs qui se montrent justes et équitables envers tous les élèves, même s'ils font preuve de sévérité.

Quand situer l‘adolescence ?

Située entre 12 et 25 ans pour les Romains dans l‘antiquité, entre 14 et 25 ans au XVIIIème siècle, entre 10 et 19 ans pour l'OMS aujourd'hui, tout le monde s‘accorde pour dire que cela dépend des variations individuelles. Pour reprendre les chiffres retenus par l'lnserm dans l'expertise collective concernant les adolescents et les addictions, on retiendra: « débutant vers l’âge de 10-11 ans chez les filles et plutôt 12-13 ans chez les garçons, l'adolescence s'achève autour de 18 ans ». En France, la plupart des structures dédiées aux adolescents reçoivent les jeunes de 12 à 25 ans et parfois au-delà.