Intervention de Françoise TOLETTI : « Parentalité positive et relation de confiance »

La parentalité positive, dite aussi « bienveillante », pose comme principes l'accueil des émotions de l'enfant et le décryptage de ses besoins pour essayer d'y répondre de façon adaptée : autant d'attitudes qui permettent progressivement de construire une relation de confiance.
Chacun de nous, parents et futurs parents, s’accorde à dire que ce n’est pas si facile d’être parents : c’est un choix porté par un désir, certes, mais c’est une responsabilité, il faut faire des choix, c’est parfois difficile de garder le cap que l’on s’est fixé, de se souvenir qu’il n’y a pas de BON chemin, d’être à l’écoute et de ne pas se laisser envahir par nos soucis quotidiens, difficile aussi d’accueillir les émotions et d’aider son enfant à comprendre ce qui se passe en lui, sans y laisser soi même des plumes...
Françoise nous a rappelé quelques grands principes :

  • Un enfant est animé de besoins. (Besoin de survie et de sécurité, d’appartenance, de plaisir, de pouvoir, de compétence,  de liberté…) Toutes ses émotions sont les symptômes d’un besoin. Mais un besoin n’est pas un désir. Nous avons tous les mêmes besoins mais pas tous la même façon de les nourrir. Nos besoins sont notre énergie vitale.  
  • Un enfant a besoin de vivre en confiance, plus longue à construire dans la relation adoptive du fait de son vécu de ruptures.

Confiance en soi : l’adulte doit se montrer bienveillant. Sa réponse doit être rapide, chaleureuse, adaptée et prévisible pour que les représentations de l’enfant soient claires : le monde est un endroit sûr, l’adulte est fiable et je suis une bonne personne.
Confiance dans les autres : Elle se construit grâce à l’action du parent qui veille à ce que l’enfant se sente en sécurité. Il répond à ses besoins de manière rapide, chaleureuse, adaptée et prévisible pour que les représentations de l’enfant soient claires : le monde est un endroit sûr, l’adulte est fiable et je suis une bonne personne. Le parent fixe également un cadre rassurant : règles claires, connues d’avance, si possible construites avec l’enfant (en fonction de son âge), cohérentes, respectées par tous, constantes, avec des conséquences en lien avec l’action. Enfin, l’adulte est là pour être à l’écoute de toutes les  émotions avec bienveillance, en évitant d’attaquer la personnalité de l’enfant, en évitant aussi les pourquoi car quand l’émotion est trop forte, difficile de raisonner …
Confiance dans la vie: confiant en lui et dans les les autres, l’enfant ose explorer le monde.

  • Un parent n’est pas qu’un parent et a lui aussi des besoins :

prendre soin de lui, de nourrir ses besoins, trouver un équilibre dans sa vie, être bienveillant avec lui même et ne pas hésiter à se faire aider, à trouver des relais.
 

Mise en pratique lors d’un atelier : « oser écouter son enfant »

 La conférence a été suivie d’une séance découverte pendant laquelle les participants ont pu mettre en pratique les propos de Françoise à travers des situations qui ont permis d’améliorer l’écoute de son enfant et de soi même.  Chacun a pris conscience que sa première réaction, quand les émotions sont là, c’est de rassurer, souvent par crainte de voir la situation empirer. Mais en fin de séance, chacun avait cheminé et commencé à trouver d’autres réponses face à une colère ou des larmes…
 
Pour compléter le sujet , un article de Pomme d’Api :
 http://www.pommedapi.com/Pour-les-parents/Etre-parents-ca-s-apprend